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Respiration natale

Longue est la liste des choses qui nous empêchent de respirer. Comme une asphyxie générale, une apnée retenue que les éléments extérieurs nous imposent, que nos obligations de fin d’année nous contraindraient d’accomplir, que nos exigences personnelles accentuent.

Et pourtant, respirer, c’est simple, naturel, vital. Quand les arrêts au bord de la route ne suffisent plus, il nous faut apprendre à respirer en marchant.

Comme une famille de Galilée pérégrinant vers un enfantement. Comme une pauvre crèche qui a reçu le souffle de Dieu, la réalité de sa présence : alors, elle trouve sens ; instantanément, elle s’aère.

Jésus, fils de Dieu, fils de l’Homme, vient à nous dans la simplicité de la vie. Nul besoin pour lui, son Père des cieux, et l’Esprit saint, de faire du bruit, de convoquer les grands de ce monde ou d’organiser une soirée mémorable et coûteuse.

L’unique besoin de Dieu se révèle dans son désir d’assumer notre humanité dans ce qu’elle a de plus vrai, de plus beau, de plus simple. Il vient dans nos crèches pour nous apprendre à respirer en Lui, à aimer par Lui, à espérer avec Lui.

Se pencher sur l’Enfant Dieu à Noël, c’est vouloir épouser le regard et l’attitude de Dieu sur nous tous : une joie qui recommence toujours par la simplicité authentique, par un souffle ténu et réel, nouveau.


Père Olivier Ségui, curé de la paroisse Saint Jean de Montmartre

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